1. Sonate n ° 16 en si bémol majeur.

D. Cimerosa (1749 - 1801)

Domenico Cimerosa, compositeur de la seconde moitié du XVIIIe siècle, contemporain de Haydn et Mozart. Italien de part en part et célèbre pour ses opéras. Comme vous l'avez entendu, il a également écrit des sonates pour piano. Ce n'était en aucun cas le piano que nous connaissons et, de plus, beaucoup de gens à l'époque jouaient simplement cette musique sur leur clavecin, car ce piano n'avait que 30 ans environ. Parce qu'elle n'est pas si liée à un seul instrument, la musique sonne également très bien sur un orgue à tuyaux et comme le thème est très similaire à une chanson d'anniversaire bien connue, nous avons ouvert le concert avec ça! La pièce suivante, également de Domenico Cimerosa, est le concerto pour hautbois et cordes. Et comme tant d'œuvres musicales bien connues, c'est aussi un faux. Dans la mesure où Arthur Benjamin a fait ce concert en 1949 à partir de toutes sortes de musiques des mêmes sonates de Cimerosa et en a fait un concerto pour hautbois. Mais la musique n'est pas moins belle! Vous entendrez deux parties de ce concert, de Cimerosa et non…

2. Siciliano et Allegro guisto (parties III et IV)

D. Cimerosa
du concerto pour hautbois et cordes
(composé de l'art. Benjamin)

Vers 1740, le grand Bach écrivit une grande œuvre dans laquelle il voulait rendre hommage aux enseignements de Luther et à son propre art. Il a composé le soi-disant «Clavierübung», «l'exercice Klavier». Maintenant, vous ne devriez pas comprendre le mot «exercice» comme un entraînement pour le clavier, mais plutôt comme une tentative de créer un grand monument.
Et Bach a fait ça aussi. En trois parties, car trois est un nombre sacré. Le troisième mouvement, et c'est ce dont nous parlerons cet après-midi, est en fait entièrement composé pour l'orgue et comprend toutes les parties qui sont chantées dans une célébration luthérienne: le Kyrie, la Gloria, la Confession de foi, etc. Mais Bach ouvre l'œuvre par un prélude gigantesque, un grand prélude, dans lequel il expose Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit. L'ouverture de l'œuvre est très solennelle et majestueuse, ce qu'on appelait alors la soi-disant «ouverture française». Ce majestueux symbolise Dieu le Père. Le deuxième thème commence par une sorte de travail d'écho et une musique plus douce et représente le style italien mais aussi Dieu le Fils. Le troisième thème est une échelle descendante qui se termine finalement par une fugue et représente l'allemand dans la musique et le Saint-Esprit descendant. C'est l'une des plus grandes œuvres pour orgue de Bach et vous pouvez y prendre 10 minutes!

Puis un peu plus de réconfort à l'écoute: du concerto pour hautbois de Hummel. Hummel ne vous dira probablement pas grand-chose car il est l'incarnation d'une grandeur oubliée. À son époque, ses compétences étaient à égalité avec celles de Beethoven et de Mozart. Ami de Schubert, inventeur de la pension pour musiciens et compositeur réputé de concerts de guitare, entre autres! Ce concerto pour hautbois est également de grande qualité: le premier morceau, l'adagio, se caractérise par la belle mélodie et les accords passionnants. La deuxième partie est un simple morceau de musique avec une variation pour l'oreille, mais un gros travail avec beaucoup de notes pour l'interprète!

Mais d'abord le sérieux de Bach!

3. Praeludium en mi bémol gr. t. BWV 552

JS Bach (1685 - 1750)    

4. Adagio et Variationen - op.102

Joh. Faux. Hummel (1778 - 1837)

     pour hautbois et orchestre

Frans Bullens joue non seulement de l'orgue, mais il compose aussi un peu, et écrit parfois un morceau de musique pour quelqu'un comme cadeau d'anniversaire. Nous appelons cela un travail occasionnel. Et c'est ainsi que cette petite berceuse est née.

L'œuvre qui a suivi a été composée à la fin des années 1990 et est d'une qualité complètement différente. Il a été écrit pour le hautbois alto, un grand frère du hautbois régulier, avec l'orgue comme instrument d'accompagnement. Mais le compositeur n'a certainement pas subordonné l'orgue au soliste. Ils mènent la bataille ensemble, pour ainsi dire, parfois avec le hautbois dans le rôle principal, parfois avec l'orgue. La forme de la pièce est la forme de la sonate et on entend clairement les deux thèmes de l'œuvre: l'un plutôt impétueux, l'autre un peu plus doux.

Les interprètes sont maintenant arrivés au sommet de l'orgue. Cet orgue, construit par Wilhelm Rütter en 1882, est un monument national en soi et d'une valeur particulière. Il sonne très différent de l'orgue de chœur que vous avez entendu tout le temps. À l'orgue Rütter, vous pourrez goûter, pour ainsi dire, l'atmosphère brun foncé du chêne du cabinet!

5. Berceuse n ° 1 en A (1954 -)

Fr. Bullens